Tout cela pour en arriver à la question des questions : La question qui me paraît intéressante est de savoir pourquoi nous avons tous tendance à dire facilement que l’on voit une pipe et non l’image d’une pipe. Où, pour poser la question autrement, pourquoi sommes-nous tellement pris par les images d’un film ?
Il me semble que l’image colle tellement au réel, elle est si près du réel qu’elle représente qu’elle se confond un peu avec lui, dans lui et que l’on a tous tendance à penser que ce que l’on voit est un peu le réel. L’image est référentielle. C’est cette caractéristique qui explique l’irrésistible attrait qu’elle exerce sur chacun d’entre nous. Quand cela fonctionne bien sûr, comment résister au vertige d’un tableau ou d’un film qui par son pouvoir surnaturel nous projette dans un ailleurs ou qui fait venir un ailleurs à nous par un pouvoir surnaturel que nous aurions. Il y a du surnaturel entre nous et les images.
La contrepartie… C’est cette caractéristique qui fait que l’on peut nous faire croire facilement n’importe quoi car ce que l’on voit n’est jamais le réel. Ce que l’on voit n’est pas davantage le réel tel que je le verrai si j’y étais mais est le réel tel qu’un autre le voit. L’image est toujours point de vue, celui d’un autre ou le mien mais n’est qu’un point de vue. Ainsi lorsque l’on éduque à l’image, on ne fait pas seulement des arts visuels, on travaille aussi l’esprit critique, le jugement, l’analyse, (pilier 7 du Socle commun de compétences et de connaissances : L’autonomie et l’initiative.)
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