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Sommaire

Les gestes-son

Pour apprendre à lire, les élèves doivent très vite savoir à quel son renvoie telle lettre (ou association de lettres « oi », « ou », « on », « au »…). C’est l’étude du code (on dit aussi étude grapho-phonétique ou phonogrammique, les phonogrammes étant les lettres ou groupements de lettres qui produisent un son).

Pour apprendre ce codage l’élève doit fournir un effort de mémorisation : je vois ça alors j’entends ça. (Ou, dans le cas d’une production écrite, j’entends ça, alors je vois ça). Or il n’y a aucun lien direct, aucune ressemblance physique, sensible entre une lettre et le son auquel elle renvoie ; il s’agit d’une pure convention, il faut le savoir et pour le savoir il faut l’apprendre.  L’effort de mémorisation est donc conséquent, fastidieux, faisant intervenir des capacités visuelles et auditives. Voilà pourquoi, après plusieurs années de recherche, je propose, à l’étude de chaque son, d’associer un geste. Je n’invente rien. Pour l’essentiel, je reprends les gestes proposés par Suzanne Borel Maisonny, orthophoniste. Les gestes doivent avoir un lien de similitude avec la ou les lettres représentant le son, ça aide.

Cette démarche aide les élèves à décoder (lecture) et à encoder (écriture). Ils sont plus rapidement performants. À l’épreuve des faits, c’est une évidence. C’est donc l’efficacité pédagogique qui me fait retenir et encourager vivement ce dispositif. Pour ma part, j’explique cette efficacité par le fait que l’on a recours au corps pour soutenir une activité qui est intellectuelle, d’un haut niveau d’abstraction. Le geste, autrement dit le corps, vient donner une traduction corporelle aux sons et aux lettres. (Plus le temps passe, plus je perçois l’importance du corps dans les apprentissages !). Par ailleurs cette traduction corporelle est aussi une traduction visuelle, imagée des sons et des lettres pour les faire. Ainsi, dans la quasi majorité, le geste ressemble à la (ou les lettres, cas des digrammes) à laquelle le son est associé. Je ne manque pas de le faire remarquer aux élèves.

Je communique le fichier aux parents dès la première réunion de tous les parents en même temps en début d’année. Je le propose librement, les parents viennent le prendre ou non à la fin de la réunion, c’est pour moi un test. Je constate que tous les parents repartent avec leur livret !

Avertissement !

Oui, mais voilà : un enfant peut parvenir à décoder un mot, c’est-à-dire le déchiffrer, en faire le bon bruit, la bonne musique, sans savoir ce que ce mot signifie, à quoi il renvoie. Et oui, c’est tout comme moi, je sais lire un mot en anglais, le prononcer (à peu près) correctement, pour autant je ne sais pas ce qu’il signifie. Cela pour rappeler que cette démarche n’est qu’un aspect de la didactique du lire/écrire. Elle s’inscrit dans un tout et le tout est à penser avant elle.

Tous les gestes-son sur une page

Proposition de progression de l'étude des phonogrammes

Les fiches en classe sous le tableau
[a]

[r]

[F] [d]

[v]

[z]

[g]

[i]

[s]

[t]

[é]

[B]

[V]

[J]
[u]

[m]

[U]

[è]

[j]

[H]

[G]

[o]

[p]

[n]

[k]

[C]

[O]

[wC]

[l]

[E]

[wa]

[b]

[f]

[I]

 

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