1.     Comment le temps est-il employé ?

Aucun travail ne se fait dans l’urgence. L’entrée dans l’emploi du temps scolaire se fait sans aucune violence, transition douce entre le monde extérieur et celui de l’école. Le temps qui passe n’est pas considéré comme nuisible aux apprentissages mais propice au cheminement de la pensée. De nombreux repères sont posés afin que chaque élève navigue toujours à vue tout au long de la journée. Les activités se succèdent toutes les 30 à 40 minutes (différences quant aux modalités de travail proposées, quant au contenu…). L’emploi du temps ne relève pas de l’unique « vouloir » de l’enseignant. Un espace temps libre est aménagé aux élèves.

2.     D’après vous, qu’est-ce qui me motive à agir de la sorte ?

« C’est en renonçant à gagner du temps que l’on cesse d’en perdre », clin d’œil à Daniel Pennac. Cette gestion du temps tient compte de la capacité de concentration de l’enfant. Le temps ainsi envisagé dans la tranquillité de l’être évite que les élèves en difficulté ne se sentent constamment bousculés.

Le moment « temps libre », espace de liberté où les élèves peuvent échapper un moment (en partie) aux contingences du monde scolaire. Le temps ainsi géré maintient la motivation au beau fixe.

3.     Décrivez l’organisation matérielle et relationnelle.

Organisation matérielle :

Le placement des tables favorise la constitution des groupes de travail. Tout ce qui contribue au bon fonctionnement de la classe : règles de vie, les responsabilités, le prêt de livres, les groupes… est matérialisé par une affiche à laquelle on peut constamment faire référence.

Les paravents, feuilles de brouillon sont placés dans un buffet auquel les élèves ont librement accès. Du matériel de dépannage est prévu en cas d’oubli par l’élève de ses outils de travail. Les cahiers de lecture, classeurs de mathématiques et fichiers Découvrir le monde sont rangés à l’arrière de la classe. Chaque jeudi, chacun des chefs de groupe vient les récupérer pour que les élèves y collent leurs travaux. La frise temporelle, le dictionnaire mural, les étiquettes « J’entends/Je vois » sont les 3 supports quotidiennement utilisés dans les rituels.

Organisation relationnelle :

Développement du tutorat entre les élèves.

L’enseignant invite constamment les élève à être autonomes.

Un système de félicitation et sanctions permet de réguler les comportements des uns et des autres.

Absence de tout totalitarisme.

Présence quasi permanente d’un filet de sécurité !

4.     D’après vous qu’est-ce que je recherche par là ?

En agissant de la sorte, l’enseignant souhaite amener les élèves à être des acteurs de la vie de la classe, de leurs apprentissages… autonomes dans leur façon d’avancer.

5.     Que dire de l’enchaînement des activités ?

Rituels du matin,

Puis travail sur le texte, la phrase, les mots, les syllabes au sein d’une même journée.

Écriture, eps, mathématiques… alternance travail de groupes/travail individuel… avant tout travail, les élèves sont rassemblés devant le tableau.

6.     Pourquoi agirai-je ainsi ?

Par respect des instructions officielles.

Par respect des capacités de concentration des élèves.

Pour maintenir la motivation intrinsèque, tout travail vient en inviter un autre… au fur et à mesure on gagne du pouvoir sur les choses.

7.     En ce qui concerne l’enseignement de la lecture, comment la journée commence-t-elle ?

Rituel par la lecture de la date (collective puis individuelle), lecture de la phrase du jour, repérage des mariages et des lettres muettes.

8.     Quelle compréhension établissez-vous du Calendrier des messages ?

Construction d’une OSP Organisation Spatio Temporelle. Liaison du temps scolaire avec la vie en dehors des murs de l’école. Vision du temps qui passe comme fécond de surprises.

9.     Au sujet de lecture, après une demi-journée d’observation, pouvez-vous décrire chaque activité et dire quels sont les apprentissages recherchés ?

1ère demi journée d’observation

activités proposées :

·        Lecture des couleurs : bleu, blanc, jaune, marron… nécessite une lecture que ne soit pas uniquement logographique, doit faire sens.

·        Dictionnaire mural : reconnaissance des mots étudiés (constitution d’un stock lexical), connaissance du nom des lettres de l’alphabet, effort de justification, pourquoi ?

·        Texte en désordre : retrouver la chronologie d’un texte, prendre des indices, prise de conscience implicite du rôle des connecteurs.

·        Travail sur le portrait : exploitation des connaissances construites jusqu’à présent, passage du dessin à l’écrit, les apprentissages prennent sens, travail de réinvestissement.

·        5 étiquettes collées dans le désordre au tableau : travail sur la phrase, sur la structure de la phrase, collage des sons, capacité à opérer des vérifications.

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