Conseil 1 : Première activité langagière de la journée en PS : Comment intéresser les élèves ?
La situation : Nous sommes en TPS/PS (voire MS) aux premiers moments de la journée. Les enfants arrivent en classe accompagnés par leurs parents. L’accueil se fait ainsi progressivement, il vous permet d’avoir un petit mot doux pour chacun d’entre eux, de jauger de l’état des relations entre enfants et parents et d’échanger quelques mots avec ces derniers. Puis vient le temps de regrouper les élèves pour commencer à enseigner en ce qui vous concerne et à apprendre en ce qui les concerne. Vous commencez par vous munir du cahier d’appel et vous les appelez un par un en leur disant bonjour. Vous leur apprenez à vous répondre, quand je te dis bonjour, tu dois répondre bonjour maître(sse). Mais ils ne participent pas trop, vous devez insister, voire les forcer et cela vous contrarie.
Le défaut : Vous le connaissez puisque vous êtes contrarié(e). Vous savez que cette contrariété émane d’un contresens : vous désirez faire de l’appel un moment de langage où l’enfant apprend une règle de courtoisie fondamentale mais leur attitude rétive vous pousse à l’imposer. Or ce type d’apprentissage ne peut se faire sous la contrainte, il s’agit d’une injonction paradoxale (ou « double bind »). On ne peut pas forcer un enfant à parler, encore moins dans cette situation de politesse fondamentale, chaleureuse et avenante.
Je propose : Déjà, de ne jamais faire « bêtement » par imitation, de ne jamais entreprendre quoique ce soit sans vous êtes approprié(e) le dispositif (objectifs, subtilités…). Vous devez être totalement convaincu(e) du bien fondé de ce que vous entreprenez. Pour avoir du sens pour les élèves, l’activité pédagogique doit en avoir pour vous. Cela vaut pour toute activité, y compris pour celle que je vous propose maintenant.
Préparez un tableau comme celui présenté ci-dessous que vous placerez à hauteur des élèves au coin regroupement.
Précaution : Vous serez probablement amené(e) à remplacer l’élève par un autre ou par vous-même afin que la situation ne s’éternise pas trop.
Compétences en jeu : Elles sont nombreuses : · L’autonomie, l’esprit d’initiative, le langage pour l’élève qui interpelle un à un ses camarades. · La lecture : Pour cela, il conviendra dans l’année ou suivant les élèves de cacher les photos. · L’écriture : C’est l’occasion de mener l’apprentissage du geste : tenue du feutre, sens de rotation du rond… · Mathématiques lorsqu’il conviendra ensuite de compter le nombre d’absent(s) puis de renseigner le tableau ci-dessous :
Puis, lorsque les élèves seront prêts, on pourra étendre le champ numérique en comptant tous ensemble le nombre de ronds pour connaître le nombre de présents.
Avertissement : Cette activité pédagogique est assurément intéressante à mettre en œuvre. Si c’est le cas, vos remarques, toutes vos remarques m’intéressent. Donc, n’hésitez pas à m’écrire Jean-Luc.Delaruelle@creteil.fr
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