Conseil 8 : Comprendre les rapports de force au sein de la classe (Tous cycles)
La situation : Les enfants sont agités. Pour les recentrer, vous faites des jeux de mains, de doigts, de rythmes, vous les faites chanter. Très bien. Mais les élèves sont particulièrement excités ce jour-là ou ont tendance à vouloir profiter de votre gentillesse.
Le défaut : Vouloir s’accrocher à l’image de l’enseignant idéal ou à l’idéal d’une classe soigneusement préparée.
Je propose : 1. De prendre conscience qu’à vouloir tout décider de ce qui est bon pour l’élève, nous créons de la frustration, de la démobilisation, voire nous faisons du mal par ce qui peut paraître être au fil des heures comme de l’acharnement. La classe est un milieu « violent », dur, pour l’enseignant qui se doit de conduire seul, toujours et tout le temps de cette longue journée scolaire. Violent et dur pour l’élève qui doit en permanence accepter ce que cet adulte à décider pour lui, qui souvent doit attendre son tour. Faire, attendre, faire, attendre…
2. Je propose de recourir à la loi, aux règles pour rappeler à l’élève qu’il exerce un métier, qui comme tout métier à son lot de contraintes, d’obligations, de devoirs. Mais aussi de droits, la loi est là pour protéger l’élève des autres élèves et… de l’enseignant. Les règles de vie se construisent ensemble, elles sont affichées, acceptées par l’élève qui les signe, elles sont portées à la connaissance des parents. Un système de rappel, gradué, donne une marge de manœuvre à l’élève car il est essentiel à tout un chacun de pouvoir jouer avec l’interdit, de ne pas toujours être dans la maîtrise de soi et l’acceptation. Ce système de gradation autorise la défaillance et donne sens à l’ensemble des principes qui organisent et permettent le vivre ensemble.
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