La situation :

Les élèves sont regroupés et découvrent un travail qui souvent se présente sur une feuille A4 fixée au tableau. Il s’agit pour tout le monde de comprendre le travail à faire. Vous guidez donc la recherche de sens à partir du support : Que voit-on ? D’après vous, que faut-il faire ? Pourquoi ai-je donné ce travail ? De quoi a-t-on besoin pour réaliser ce travail ? Jusqu’ici, tout se passe bien.

Le défaut :

Puis, vous dites : « Qui n’a pas compris ? ». L’intention est bonne, il est tout à fait pédagogique d’évaluer leur niveau de compréhension de la situation. Le défaut est d’utiliser la négation avant l’affirmation. Il est plus difficile pour des élèves de maternelle de traiter l’information à la forme négative qu’à la forme affirmative, surtout pour ceux qui ont moins de connaissances langagières. Souvent, des élèves lèvent la main sans bien comprendre la question, un peu par imitation.

Je propose :

Dans un premier temps, je vous propose de ne pas dire « Qui n’a pas compris ? » mais de dire plutôt « Qui a compris ? » Vous vous dites que c’est un peu tiré par les cheveux, mais essayez et vous verrez l’impact positif que cela a sur soi et sur les élèves. Sur soi d’abord car, pour ma part, je trouve cela très réconfortant de voir des mains qui se lèvent et qui récompensent en quelque sorte mes efforts, ceux de conception de l’activité et ceux de sa « négociation ». Sur les élèves aussi qui donnent ainsi de l’élan et un allant aux tout premiers moments de l’activité. Élèves sur lesquels l’enseignant s’appuiera pour aider ensuite ceux qui lèveront la main à la question suivante : qui n’a pas compris !

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